Dans les écoles, les bureaux ou les commerces, l’alarme incendie reste souvent ignorée… jusqu’au moment où sa présence devient vitale. L’alarme de type 4, c’est souvent ce petit boîtier rouge fixé au mur, discret, mais essentiel.
Obligatoire dans de nombreux lieux, elle permet d’alerter tout le monde en cas de départ de feu. Alors autant bien comprendre ce que la loi impose, et pourquoi.
Qu’est-ce qu’une alarme de type 4 ?
L’alarme de type 4 est le dispositif le plus simple parmi les systèmes d’alarme incendie réglementés. Elle est souvent utilisée dans les établissements de petite à moyenne taille, comme les crèches, les commerces, les restaurants, ou certains locaux commerciaux.
Son objectif est de permettre à toute personne de déclencher rapidement une alerte sonore en cas de départ de feu, pour faire évacuer les lieux sans délai. Chaque bloc d’alarme contient un diffuseur sonore, parfois associé à un diffuseur lumineux, pour renforcer l’efficacité du signal, en particulier lors d’événements en salle comme un jeu, un spectacle ou une activité sportive.
Ce type d’alarme se compose généralement d’un déclencheur manuel (ou boîtier de commande), d’un diffuseur sonore intégré, parfois d’un flash lumineux pour renforcer la signalisation en cas d’urgence, comme c’est le cas dans les gares, les zones souterraines ou les ERP accueillant du public sensible.
Certaines versions sont autonomes, avec une alimentation sur batterie et une installation sans câble, ce qui facilite leur pose dans des bâtiments anciens ou difficiles d’accès comme une bibliothèque ou un musée. Ces produits peuvent répondre à des besoins variés, selon le secteur d’activité, les conditions d’exploitation commerciale, et le niveau de fréquentation des locaux.
Leur mise en place rapide et leur technologie simple en font une solution efficace pour compléter un SSI plus global, tout en restant conforme à l’ordre imposé par la réglementation en matière de protection incendie.
Cadre réglementaire des alarmes de type 4
En France, la réglementation impose l’installation d’un système de sécurité incendie dans certains établissements pour garantir la protection des personnes. L’article R4227-34 du Code du Travail précise que les locaux recevant plus de 50 personnes simultanément, ou ceux stockant des matières inflammables, doivent être équipés d’une alarme feu.
Les alarmes de type 4, principalement utilisées dans les établissements recevant du public (ERP) et les ERT, doivent respecter la norme AFNOR NF S32-001. Celle-ci définit les caractéristiques du signal (fréquence, autonomie minimale de cinq minutes, audibilité, etc.). Ce point est souvent résumé sur une fiche technique remise par le fournisseur.
Dans certains cas, une alarme radio adressable peut être privilégiée pour sa facilité de déploiement, dans des espaces sensibles ou esthétiques où l’intégration discrète des dispositifs de sécurité est essentielle. Parmi ces solutions, une BAA (boîte à alarme autonome) avec déclencheur et signal sonore intégré représente un choix courant, en particulier dans les structures de petite taille.
À noter que le devis dépend du nombre de zones à couvrir, des contraintes d’installation, et des options techniques choisies, en lien avec les besoins des équipes commerciales pour sécuriser les locaux accessibles au public.
Établissements concernés par l’obligation d’installation
Tous les établissements ne sont pas soumis aux mêmes obligations, mais dès qu’il s’agit d’accueillir du public ou des salariés, l’installation d’une alarme type 4 peut devenir obligatoire. C’est le cas des ERP (Établissements Recevant du Public) et des ERT (Établissements Recevant des Travailleurs), deux catégories encadrées par des textes réglementaires stricts.
Dans les ERP, les exigences varient selon le type d’activité, la classe de risque, et la capacité d’accueil. Un établissement de 5ᵉ catégorie, tel qu’un cabinet médical, une salle de sport ou un centre de loisirs, peut être concerné, tout comme une école privée, un centre d’affaires, un tribunal ou un conservatoire.
Les activités sportives, les zones aériennes (escalade, structures suspendues…) ou les lieux de forte affluence imposent souvent une mise en conformité rapide selon le règlement de sécurité. Dans ce contexte, les alarmes fonctionnant indépendamment du SSI s’avèrent particulièrement adaptées pour couvrir des zones ciblées, telles que les sorties de secours ou les accès secondaires.
Pour les ERT, le seuil est fixé à 50 salariés ou à la présence de produits dangereux. Toutefois, une analyse du niveau de risque dans le document unique peut exiger la mise en place d’une alarme même en dessous de ce seuil. Un professionnel du secteur pourra réaliser cette analyse de manière conforme et fiable.
Installation et maintenance des alarmes de type 4
L’alarme de type 4 doit être installée entre 1,20 m et 1,50 m, dans un endroit visible et accessible. Elle peut être intégrée à un SSI plus vaste, ou utilisée seule selon le type d’ERP. Dans certains cas, des dispositifs autonomes sont choisis pour leur simplicité de mise en place, principalement dans des bâtiments sans infrastructure électrique adaptée.
La pose est rapide, souvent sans travaux lourds grâce à des systèmes sans fil. Une commande test doit être réalisée après installation pour vérifier l’audibilité et le bon fonctionnement. La maintenance comprend des tests réguliers, le remplacement de l’alimentation et le réarmement après déclenchement.
En parallèle, il est recommandé d’associer l’équipement à une formation guide file / serre file afin de faciliter une évacuation organisée, surtout dans les secteurs à fréquentation dense. Un point de contrôle régulier peut être prévu pour garantir que l’alarme reste opérationnelle. Cette veille technique peut être confiée à un prestataire externe ou à une équipe interne bien formée.
Un tableau de suivi de maintenance est souvent utilisé pour répertorier les interventions et les vérifications périodiques effectuées par les responsables ou les prestataires associés à la gestion du site.
Sanctions en cas de non-conformité
Le non-respect des obligations en matière d’alarme feu expose les établissements à des sanctions administratives, financières ou pénales. Mais au-delà de la sanction, c’est surtout la sécurité des personnes qui est compromise.
Pour éviter les incidents, il est vivement conseillé de former les équipes à réagir dès les premières secondes. Une formation premier témoin d’incendie permet d’identifier le risque et de sécuriser la zone en proximité immédiate du sinistre.
Mettre en place une alarme de type 4, c’est davantage qu’une obligation réglementaire ; c’est affirmer que la sécurité de chacun mérite d’être anticipée avec rigueur, aussi bien dans l’équipement des locaux que dans la préparation des équipes. Protéger, c’est avant tout prévoir et cela passe autant par des systèmes de sécurité incendie adaptés que par des formations ciblées.
