
L’éclairage de sécurité désigne un système qui s’enclenche automatiquement dès que l’éclairage principal fait défaut. Il repose sur des blocs autonomes (lampes avec batterie) ou des luminaires reliés à une batterie centrale.
Sa mission est d’éclairer les sorties, les changements de direction et les obstacles pour une évacuation rapide et sûre. Dans les zones très fréquentées, un éclairage d’ambiance complète le dispositif. Il limite la panique et garantit une visibilité suffisante.
La réglementation des ERP encadre strictement ces dispositifs : elle sera contrôlée lors d’une commission de sécurité. Il est donc important de préparer une commission de sécurité à l’avance.
Cadre réglementaire applicable aux ERP
En France, l’éclairage de sécurité est encadré par l’arrêté du 23 mars 1965 relatif aux ERP. Il précise que celui-ci doit rester en veille en permanence et se déclencher automatiquement en cas de coupure.
La source de sécurité (batterie ou groupe) doit garantir une autonomie minimale d’une heure. Cela correspond au temps nécessaire pour évacuer en toute sécurité. Ces obligations s’appliquent à tous les types d’ERP (magasins, hôtels, salles de spectacle, etc.). Les ajustements varient en fonction de la capacité d’accueil. Le texte réglementaire distingue deux fonctions :
- L’éclairage d’évacuation, qui balise les parcours vers les issues de secours.
- L’éclairage d’ambiance ou anti-panique, qui maintient une luminosité uniforme dans les locaux de grande capacité.
Des exigences précises (flux lumineux, portée, etc.) sont fixées pour chaque fonction. Par exemple, l’éclairage d’ambiance est obligatoire dans tout local pouvant accueillir plus de 100 personnes (ou 50 en sous-sol).
Ces règles sont complétées par des normes techniques (NF C 71-8xx, NF EN 60598-2-22, NF EN 1838…). Elles précisent les performances et les tests à réaliser (SATI, coefficient de maintenance, etc.).
Les différents types d’ERP doivent disposer de systèmes conformes :
- Blocs autonomes d’éclairage de sécurité labellisés NF
- Blocs d’ambiances
- Luminaires sur source centralisée aux normes.
Les différents types d’éclairage de sécurité
Éclairage d’évacuation
Cet éclairage balise les cheminements et les issues de secours. Il illumine les couloirs, escaliers et sorties, mettant en évidence les panneaux de signalisation, les changements de direction et les obstacles.
Chaque couloir ou dégagement doit comporter des foyers lumineux espacés de 15 mètres maximum. L’éclairage d’évacuation s’active automatiquement en cas de défaillance de l’éclairage principal et assure un fonctionnement d’au moins une heure. Il est requis dans tous les locaux pouvant accueillir 50 personnes et plus. C’est aussi le cas quand la superficie dépasse 300 m² à l’étage.
Éclairage d’ambiance (anti-panique)
Il crée une luminosité uniforme pour éviter la panique dans les halls ou salles de grande capacité. Contrairement à l’éclairage d’évacuation, il ne balise pas un parcours. Ce dernier prévient les mouvements de panique en maintenant un éclairage suffisant. La réglementation impose un flux minimal (par exemple, au moins 5 lumens/m²). Les BAES (Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité) d’ambiance sont installés pour remplir cette mission.
Éclairage de sécurité pour habitation (BAEH)
Les BAEH (Blocs Autonomes d’Éclairage pour Habitation) sont spécifiquement conçus pour les bâtiments résidentiels. Par exemple, des :
- Immeubles collectifs
- Logements foyers
- Établissements avec locaux à Sommeil
Ils complètent les dispositifs d’évacuation en assurant un éclairage de veille en cas de coupure de courant. Les occupants se repèrent et se déplacent en toute sécurité.
Ces blocs sont installés dans les circulations communes, tels que les escaliers, paliers, couloirs et sas. Ils garantissent une visibilité minimale en cas de défaillance de l’éclairage principal.
En complément des aspects matériels, il est recommandé de former le personnel à l’évacuation. Notamment, des équipes guides-file et serre-file doivent être formées en conséquence. Une formation guide file serre file permet aux employés de diriger l’évacuation et de s’assurer qu’aucune zone n’est oubliée.
Solutions techniques disponibles
Deux grand types de systèmes permettent d’assurer la sécurité :
Blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES)
Ces lampes autonomes dotées d’une batterie interne s’allument automatiquement lorsque l’alimentation principale est interrompue. L’installation de blocs de secours est simple. Les blocs sont fixés au plafond ou au mur, avec des signaux clairs (flèches, texte « SORTIE », etc.).
Conformes aux normes (marquage NF), ils offrent une autonomie d’au moins une heure. Ils peuvent aussi intégrer un système de test automatique (SATI) pour en garantir le bon fonctionnement.
Luminaires sur source centralisée (LSC)
Ces luminaires spéciaux sont raccordés à une batterie centrale. En cas de panne, cette batterie alimente simultanément tous les points lumineux. Ce système, plus coûteux et complexe, assure un éclairage puissant et un pilotage centralisé. Il exige un local technique dédié et des protections supplémentaires dans le bâtiment. Mais il facilite les tests et l’entretien via une commande générale accessible uniquement au responsable technique.
Maintenance et vérifications obligatoires
La réglementation impose un entretien rigoureux pour garantir la fiabilité des éclairages de sécurité. Le responsable technique doit vérifier chaque mois le fonctionnement des blocs en simulant une coupure. Tous les six mois, l’autonomie d’une heure est testée en forçant le fonctionnement pendant une heure. Chaque contrôle et anomalie sont consignés dans un registre de sécurité.
Une maintenance annuelle complète est également obligatoire. Tout équipement défectueux doit être réparé ou remplacé immédiatement. Ces vérifications sont contrôlées lors de la visite technique de sécurité incendie, qui inclut l’éclairage de sécurité dans son champ d’inspection.
En cas de non-respect des obligations de maintenance, des sanctions sévères vous attendent . Par exemple, des amendes allant jusqu’à 45 000 € ou des peines de prison jusqu’à 5 ans. De plus, l’assurance peut refuser de couvrir les dommages en cas de sinistre.
PREVISSE propose un service de vérification et maintenance des blocs de secours pour vous accompagner. Les techniciens s’assurent de la conformité aux règles et aux normes.